L'Ecolière

L'Ecolière

Le meilleur des mondes

Attention : cet article pourrait éventuellement choquer la sensibilité de certaines personnes, notamment celle des enfants.

  

Le meilleur des mondes

Aldous Huxley

 

L'histoire : 

Nous sommes en l'an 632 de N.F., une époque largement postérieure à la notre, dans un futur lointain où le Français, l'Allemand ou le Polonais sont des langues mortes, où le monde est réuni en un état mondial et où les Hommes sont regroupés en "castes" inférieures et supérieures. En effet, les humains ne sont plus le fruit de l'union charnelle d'un homme et d'une femme depuis très longtemps : ils sont fabriqués en laboratoire. Des spécialistes leur injectent quantités de substances pour qu'ils soient conformes à leur future orientation sociale. Bien entendu, les mots "père", "mère", "famille" et "foyer" sont considérés comme obscènes : jamais une femme ne commettra l'horreur de mettre un enfant au monde, comme un vulgaire animal ! Depuis leur plus tendre enfance, les Hommes sont "conditionnés" pour répondre aux critères imposés par leur société, leur esprit n'est plus qu'un amalgame de toutes les formules qu'ils entendent nuit et jour durant leur sommeil, qu'ils assimilent malgré eux et qu'ils appliquent à la lettre durant leur vie d'adulte. Une baisse de morale ? Une sensation désagréable ? Pas de problème ! Il existe le soma, une drogue fantastique dénuée de tout effet secondaire, car "un centicube guérit dix sentiments !".

Parmi tout le bonheur que procure cette civilisation, il y a Bernard Marx, un alpha plus (c'est-à-dire, la meilleure des castes) mais qui a malheureusement honte de son physique disgracieux ressemblant à celui d'un gamma (l'une des castes les plus inférieures). Ceci serait, selon la rumeur, dû à une erreur vis-à-vis des laborantins : un peu trop d'alcool destiné aux gammas serait tombé dans son flacon avant sa "décantation" (en effet, les humains ne "naissent" plus). 

Alors que Bernard emmène une jeune fille immensément jolie, Lénina Crowne, dans la réserve des "sauvages" lors d'un congé, il fait une curieuse connaissance : celle de John, un indien qui est le fils (oh !) de Linda, une Bêta recueillie par les indiens alors qu'elle avait fait une mauvaise chute. Sa mère (oh !!!) étant une ancienne habitante de l'état mondial, John n'est pas vraiment un indien à part entière, de plus, il est rejeté par les autres à cause de son teint trop clair. Bernard décide de le ramener à la civilisation ainsi que sa mère. Celle-ci est rejetée et John, que l'on surnomme "le Sauvage", se prend d'un dégoût prononcé pour la modernité qu'il juge futile, dénuée de toute beauté, trop facile, empoisonnante, affreuse... à l'inverse de ce qu'il veut : de la poésie, de la liberté, de la bonté, du péché... En somme, "être malheureux".

 

Mon avis :

Le Meilleur des Mondes est un roman que j'ai lu en deux jours pour les cours. Au début, j'étais horrifiée et vraiment, si je n'avais pas dû lire ce livre pour l'école, je l'aurais volontiers laissé tomber. C'est pour ça que je ne le recommande absolument pas aux enfants : c'est un roman terriblement choquant, tant la superficialité dont s'est imprégnée l'Humanité décrite dans ce livre est frappante. Le premier chapitre est le plus terrible à mon sens : la visite d'une usine de fabrication des bébés, où l'on vous présente d'une manière très chaleureuse la fabrication des embryons. Non seulement c'est effarant de découvrir comment on synthétise des enfants - des enfants ! - comme de vulgaires rats de laboratoire, mais c'est aussi extrêmement saisissant que de voir l'enthousiasme avec lequel le directeur nous présente son établissement. Une fois ce moment passé, j'avais vu le pire.

Mais plus j'ai lu et plus je m'y suis fait. L'auteur a finalement réussi à me plonger dans son monde. Je ne me suis pas ennuyée une seule fois et c'est devenu une expérience très intéressante.

Je me suis efforcée de réfléchir à nombre de points durant ma lecture, dans le cas où je serais amenée à en parler en classe, afin d'avoir des choses à dire, et j'ai vraiment trouvé dans ce roman de grandes qualités. Je ne les énumérerai pas toutes ici (non, non, la rentrée c'est la semaine prochaine !), mais je tiens néanmoins à souligner que je considère malgré tout ce livre comme un "chef d'oeuvre" de littérature. C'est agréable de se laisser porter et d'être sensible avec le peu de culture que j'ai à des intérêts comme ceux-là. 

 

 



23/02/2013
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