L'Ecolière

L'Ecolière

Pour l'amour de Philae

Pour l'amour de Philae

Christian Jacq

 

 

L'histoire :

VIe siècle après J.C. L'Egypte est sous domination chrétienne. De la grandeur des pharaons, il ne subsiste qu'une petite île, à la frontière méridionale du pays : Philae. La communauté qui y réside reste fidèle aux anciens cultes et se dévoue corps et âme à la grande déesse. Isis, supérieure du temple et descendante de Cléopâtre, refuse l'adversité et mène un combat effréné contre l'évêque Théodore. Pour l'amour de Philae, c'est le sort d'une sagesse millénaire qui se joue.

 

Mon avis :

Moi qui avait bien envie de me replonger dans une Egypte  Antique sage et prospère, je suis mal tombée ! Mais je ne suis pas déçue pour autant. J'ai retrouvé par moment l'exaltation que m'a inspirée  Barrage sur le Nil.  C'est une fureur constructrice qui me traverse, j'ai envie de crier à tous ces chrétiens à quel point la sagesse des anciens égyptiens est infinie et combien il serait dommage de la réduire au silence. C'est dans ces moments-là, où l'Egypte pharaonique vit ses dernières heures, que sa force et sa beauté sont les plus puissantes. Lorsqu'elle est partout, on ne sait pas où poser les yeux, mais lorsqu'elle est réduite à une toute petite île, c'est là  que se braquent tous les projecteurs. 

J'ai aussi beaucoup aimé les personnages. L'évêque Théodore, loin d'être le chrétien tyrannique qu'on peut s'imaginer, est avant tout un protecteur du sacré, tout comme la supérieure du temple de Philae. Dans ce livre, le christianisme est présenté comme un bourreau, un tortionnaire et pourtant, la présence de personnages aussi positifs que l'évêque remonte le tout. A Philae, malgré le courage et le dévouement d'Isis, nombre de fidèles renient leur foi et quittent l'île. 

La trahison, le mensonge, la haine, la colère raisonnent dans chaque camp. C'est ce qui m'a beaucoup plu : le roman est respectueux envers les chrétiens comme  il l'est envers la foi des anciens égyptiens. Les seules forces qui emporteront l'île, ce sont les passions destructrices des Hommes, un point c'est tout.

L'intrigue peut paraître un peu longue. C'est vrai qu'il y a des pistes et des chapitres qui ne mènent nulle part. Mais c'est tellement bon de voir le temple bafoué, victorieux à nouveau, essuyant chaque attaque avec un courage et une détermination sans borne ! Je ne me suis pas ennuyée. J'ai trouvé au contraire que le suspense était au rendez-vous et j'ai dévoré ce livre en seulement trois jours.

J'ai passé un très bon moment. Ce n'est pas un coup de cœur quand même et je ne recommanderais  pas ce livre aux nouveaux fans de Christian Jacq qui ne savent pas par où commencer. La fin est vraiment horrible. Même s'il y a toujours une petite touche de réconfort, je ne m'attendais pas à ce que la beauté du temple soit aussi facilement effacée par le cruel de la scène. Mais bon, je ne me suis pas sentie plus touchée que ça. Même à l'état de ruines, les temples continuent d'émerveiller. L'Egypte est éternelle...



01/07/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser