L'Ecolière

L'Ecolière

Lettres Persanes

Lettres Persanes

Montesquieu

(roman épistolaire)

 

L'histoire :

Usbek, accompagné de son ami Rica, entreprend un voyage à Paris qui dure huit ans. Durant son périple, il observe la société française et la décrit à Rica et à ses autres amis restés en Perse, son pays natal. 

Mais quand le chat n'est pas là, les souris dansent et l'absence d'Usbek ne tarde pas à adoucir les règles du sérail dans lequel vivent en recluses ses nombreuses épouses.

Bientôt, Usbek reçoit des lettres de plus en plus inquiétantes de ses eunuques. Il leur ordonne de rétablir l'ordre et la vertu et adresse une sévère lettre de reproches à ses femmes. Cela suffira-t-il ?...

 

Mon avis :

Comme dit Montesquieu en parlant de son roman "on en voit le commencement, le progrès, la fin". En effet, au début, j'étais très captivée, je suivais les premiers mouvements avec un intérêt constant parce que je sentais le début de l'aventure. Puis, ce fut un long et calme milieu. La peinture de la société me plaisait au début et certaines réflexions des personnages me charmaient aussi, à tel point point que j'en cornais certaines pages. Mais plus ça durait, plus j'ai fini par m'ennuyer. Pourtant, quelques petites intrigues auraient pu, à mon très, très humble avis, être mises en place. A un certain moment, l'un des eunuques révèle à l'un de ses confrères qu'il a commis un faux pas avec l'une des épouses d'Usbek et que depuis la concubine le faisait chanter. C'était un bon début mais ça n'a pas donné suite. Tout mon enthousiasme s'est endormi. Et à la fin, tout a repris vie si vite, tout s'est enchaîné à une vitesse si fulgurante qu'à peine avais-je repris haleine que c'était déjà fini.

C'est pour ça que je reste un peu sur ma faim. Je ne m'attendais certes pas à un suspense intarissable dans un roman épistolaire, mais je m'attendais quand même à plus de mouvement. Ca n'a pas été le cas.

Néanmoins, j'avoue que les Lettres Persanes sont un fameux témoignage historique. J'ai appris des petites choses, par-ci par-là, ce qui m'a quand même bien plu.

Je pense que le charme des Lettres Persanes au siècle des Lumières était concentré dans le fait que la description était d'actualité. Je me suis imaginée ce que ça donnerait si Montesquieu écrivait son roman en parlant de notre époque. J'aurais certainement été beaucoup plus amusée pendant ce long milieu qui n'en finissait pas. D'ailleurs, j'ai même eu envie de l'écrire !

L'idée est très intéressante et pour quelqu'un qui n'aime pas les satires sociales, j'ai quand même beaucoup apprécié ce petit côté taquin. Montesquieu a dit quelque part dans les dossiers de mon édition que ce roman n'avait pas l'air sérieux. C'est vrai et c'est ce qui en fait tout l'enchantement.

 



29/06/2013
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