L'Ecolière

L'Ecolière

Le Crime du sphinx

Les Enquêtes de l'Inspecteur Higgins

Le Crime du sphinx

Christian Jacq

(tome 18)

 

 

L'histoire :

Le superintendant Scott Marlow,  de Scotland Yard, est au trente-sixième dessous. Un sphinx, un malheureux pistolet aura anéanti sa carrière ! 

Damien Jitrow est accusé d'avoir tué l'amant de sa femme après l'avoir trouvé confortablement installé dans son appartement, à une heure tardive de la nuit. Mais l'industriel nie tout en bloc. Marlow  décide d'une reconstitution avec le suspect sur la scène du crime. L'un des experts se place dans le fauteuil où a été retrouvée la victime, Jitrow se munit de son arme, se met en position et tire. Une vraie balle est partie, le chercheur de la police scientifique est tué sur le coup. Cette bavure impardonnable brise la carrière de  Scott Marlow. Celui-ci, en proie au désespoir, s'adresse à son ancien collègue et ami : l'ex-inspecteur chef Higgins, une légende parmi les enquêteurs du Yard. Higgins est bien décidé à tirer son ami de ce mauvais pas et décide d'enquêter sur cette double affaire particulièrement complexe.

 

Mon avis :

Une enquête très originale ! Moi qui pensais me retrouver une fois encore sous le soleil d'Egypte, j'ai été très surprise !

Je n'ai pas été totalement convaincue par  Le Crime du sphinx... Les indices qui incriminent tel ou tel personnage me paraissent un poil trop légers. Au début, Damien Jitrow est accusé du meurtre précisément parce que la police n'est pas arrivée à confirmer son alibi et parce que son ADN se trouve sur l'arme du crime. Entre nous, je ne pense pas que Damien Jitrow soit suffisamment stupide pour commettre une telle erreur ! Surtout un industriel comme lui qui verse justement dans le milieu des nouvelles techniques d'investigation policière. Ca sent l'embrouille à plein nez ! Je suis étonnée que Scott Marlow ne l'ait pas sentie plus tôt. Il y a aussi le moment où Higgins retrouve un morceau du pull appartenant à Jonathan Clewing, le préposé aux scellés accusé d'avoir ajouté une balle dans le chargeur du sphinx, sous le lit de Madame Jitrow. Le morceau de pull en question a été prélevé dans le dos du vêtement. Qui a déjà abimé son pull au point d'en arracher une partie ? Dans le dos qui plus est ! Evidemment, vous l'aurez compris, ces preuves sont fabriquées de toute pièce afin d'égarer le redoutable Higgins du pot aux roses. 

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C'est tout à fait cohérent avec la fin. Mais si le but de toutes ces preuves était d'égarer le lecteur, l'induire sur des fausses pistes pour finalement le bluffer à la fin, ça n'a pas marché sur moi. Je me suis contentée d'attendre patiemment la conclusion, tout en émettant mes hypothèses en cours de route. Et je ne suis pas déçue ! Le dénouement est à la hauteur de cette affaire particulièrement compliquée ! Le tout terminé par une très jolie pirouette à la fin.

Néanmoins, je pense avoir trouvé ce que j'aime tellement dans les aventures de Higgins : ce sont les personnages principaux. Tous ont l'air sortis d'un  autre monde. Higgins le premier : il prend des notes dans son carnet, utilise ses dons de confesseur, son intuition, la force de sa déduction... ce sont des techniques diablement efficaces mais qui n'ont plus leur place aujourd'hui. Scott Marlow ne croit qu'en l'intégrité de Scotland Yard, la justice et l'honneur, des valeurs plus ou moins périmées. Même Mary, la gouvernante ! Avec ses éternels soixante-dix ans, son caractère bien trempé et ses talents de cuisinière hors pair. Des personnages qu'on ne rencontre pas tous les jours et qui ont comme quelque chose de mythique. Comme si le jaillissement de la vérité était un art ancestral.

 

Merci à J-editions pour cette lecture !

Le site :

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06/06/2015
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