Les origines
LES ORIGINES, une passion dévorante
Depuis la nuit des temps, les hommes se passionnent pour les dragons et tentent de percer leurs mystères. C'est ainsi que la dragonologie a traversé les âges…
Une science très ancienne :
La dragonologie est une science millénaire dont les origines se perdent dans le passé. Il y a déjà plus de 20 000 ans, au paléolithique, que les hommes représentent des dragons sur les parois des grottes et des cavernes. Ces dessins bénéficient d'un soin très particulier qui témoigne de la fascination exercée par ces grandes créatures. Au fil des époques et des siècles, cette attirance ne s'est jamais démentie et le temps a connu quelques dragonologues chevronnés…
Définir la dragonologie :
Le mot « dragonologie » est formé des mots « draco » qui signifie « dragon » et « logos », « science ». C'est donc la fameuse discipline qui se consacre à l'étude des dragons, comme vous l'aurez compris ! On y enseigne : l'histoire des dragons, leur anatomie, l'étude de leurs mœurs, celle de leurs pouvoirs et encore d'autres choses. Si cette science existe depuis fort longtemps, le mot n'est employé qu'au XVIe siècle : le grand dragonologue autrichien August Drako (1526-1598) fut le premier à se désigner ainsi lui-même. Hommage à notre père, chers collègues !
La plupart des dragonologues n'ont pas fait d'études incroyables : ils ont simplement décidé de se consacrer à ce domaine et ont gagné leurs galons sur le tas.
Grimoires de références :
Plusieurs ouvrages ont fait date dans l'histoire de la dragonologie ancienne. Pour s'initier en douceur, on peut commencer par Le Livre des Serpents, du suisse Conrad Gesner (1516-1565), et l'Histoire des Serpents et des dragons, d'Ulisse Aldrovandi (1522-1605, voir article). Bien qu'intéressant, le premier propose une classification un peu rudimentaire des dragons : il distingue seulement les serpents sans ailes, les serpents ailés et ce qu'il considère comme les véritables dragons. Dans le second livre, les différentes espèces sont recensées avec plus de détails.
Conrad Gesner (à gauche) et Ulisse Aldrovandi (à droite)
Un grand savoir :
Dans l'Antiquité, à Babylone puis à Athènes et à Rome, on croyait que certaines sorcières connaissaient tellement bien les habitudes des dragons qu'elles pouvaient communiquer avec eux et les faire obéir à plusieurs ordres.
Ce savoir ancestral s'est transmis au fil des siècles, mais il est toujours obscure : rares sont les dragonologues ou les ouvrages de dragonologie qui ont réussi à parvenir aux oreilles du grand public.
Moines et chevaliers :
Au Moyen Age, la dragonologie est pratiquée en secret dans l'ombre des bibliothèques de monastères : elle devient une discipline purement théorique, car les moines n'ont ni les ressources ni les compétences nécessaires pour aller étudier sur le terrain. Quelques nobles s'intéressent aussi aux dragons et rédigent des ouvrages sur le sujet. Mais leurs travaux sont essentiellement consacrés à l'étude du dragon dans l'optique de trouver leurs points faibles…
Expéditions :
C'est au XVIIIe siècle que notre discipline adorée profite d'un essor de tous les savoirs et entre véritablement dans le domaine de la science ! Enfin reconnue ! Les dragonologues prennent alors leur courage à deux mains, se lancent en expédition et vont étudier les dragons sur le terrain. Ils étudient ainsi leurs cadres de vie, leurs coutumes... parfois au péril de leur vie. C'est à ce prix qu'ils ont rédigés des ouvrages rigoureux, dépeignant avec exactitude les mœurs et la morphologie des dragons. Merci à vous !