L'Assassinat de Don Juan
Les Enquêtes de l'Inspecteur Higgins
L'Assassinat de Don Juan
Christian Jacq
(tome 15)
L'histoire :
L'ex inspecteur chef de Scotland Yard, Higgins, est invité par le superintendant Scott Marlow à venir assurer la protection d'une des plus grandes stars de l'opéra : Pietro Luigi. En effet, celui-ci a reçu des menaces de mort et l'une de ses relations a fait en sorte qu'il jouisse d'une surveillance rapprochée. Pietro Luigi est un menteur sans scrupule qui achète volontiers les journaux pour s'assurer d'honorables critiques. Il doit jouer le rôle du Don Juan de l'opéra de Mozart à Glyndebourne lorsque Marlow et Higgins entrent en jeu. Personne ne regrette sa disparition lorsqu'il s'éteint au beau milieu de la scène, consumé à petit feu par un redoutable poison.
Pour Higgins et Marlow, l'enquête s'annonce particulièrement complexe : les suspects, les mobiles et les opportunités ne manquent pas et les acteurs ne savent pas quoi inventer pour quitter Glyndebourne au plus vite...
Mon avis :
C'est une très jolie petite enquête. J'ai eu un certain plaisir à la lire. C'est la seule pour laquelle j'avais une idée de l'assassin et je ne me suis pas trompée. Malgré les habiles manœuvres de Christian Jacq pour détourner les soupçons et les porter sur d'autres personnages, même si j'ai douté plus d'une fois, j'ai tenu bon ! C'est vrai que sans le premier chapitre où Christian Jacq donne des indices sur le meurtrier, je n'aurais jamais pu me douter de quoi que ce soit. C'est la première enquête que je lis où Higgins est confronté à un crime passionnel. Je n'ai détesté aucun des personnages, contrairement à toutes les autres enquêtes que j'ai lues. Certes, les chanteurs sont parfois hautains et imbus d'eux-même mais ça ne m'a pas dérangée. Tout est bien qui finit bien dans un sens ! |
J'ai bien aimé cette immersion dans l'univers de Mozart. Je ne connais pas du tout l'opéra. Le seul que j'ai vu est Carmen, de Georges Bizet. J'en garde un très bon souvenir ! Mais ça ne m'a pas donné envie d'aller plus loin quand même. Il faudrait que je réessaye, qui sait. Christian Jacq m'a intriguée en tout cas !
J'aime aussi beaucoup la morale de l'histoire : "qui d'autre que le dieu des mozartiens avait le droit de le juger ?" (en parlant de l'assassin bien sûr). J'aime bien parce que chacun peut se faire son avis. La question n'est pas tranchée : Pietro Luigi a été assassiné et c'est horrible mais d'un autre côté, fallait quand même voir le bonhomme ! Détestable au possible. Je pense d'ailleurs que c'est vraiment le seul qui m'ait totalement déplu dans l'affaire. Ca change des séries policières où les enquêteurs se considèrent un peu comme des justiciers sans peur et sans reproches qui combattent le mal. Ici, c'est clairement ambigu et Christian Jacq respecte ça. C'est vraiment une très jolie fin !
Un grand merci à J-éditions pour m'avoir offert cet ouvrage que j'ai adoré !
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